PAREIL QUE LES "DJEUNES"

Publié le par clarac

Direction le supermarché ce matin…

En chemin, je n’ai croisé que des personnes au visage fermé, tristounet tout comme le temps. Chacun était armé de son parapluie  ou d’un chapeau anti-pluie. Arrivée à bon port, qu’est ce que j’entends comme musique ?  L’ aigle noir  de Barbara qui se terminait. Bravo pour la top ambiance ! Allez, et on enchaîne direct avec la chanson de Prévert de Gainsbourg.  Mais, qu’est ce qui se passe ? Ils veulent que les clients dépriment et  sortent de là en pleurant à chaudes larmes ? Certaines chaines de  supermarchés auraient-elles dans les groupes pharmaceutiques qui fabriquent du prozac et compagnie ?

Mais zut, Un peu de gaité ! Pourquoi ne pas passer des musiques qui donnent envie de danser ou qui font penser au soleil ?  La Compagnie Créole  par exemple même si c’est kitch, ou alors de la bonne pop anglo-saxonne pour se déhancher au rayon dentifrices et  du disco qui donne envie de se trémousser devant les poireaux.

En plus, de cette  musique digne d’un enterrement, il y avait des palettes entières qui croulaient sous les plantes pour la  Toussaint. Des vraies, des artificielles, des vases  lugubres, le tout mis en évidence sous des pancartes fluos « vente de fleurs de Toussaint ».  Impossible de ne pas les manquer. Certains s’affairaient  déjà à en acheter, choisissant avec soin les chrysanthèmes  les mieux garnis et où les fleurs n’ont pas encore écloses.

Je me suis dépêchée, oubliant les trois-quarts de ce que j’étais venu acheter,  par  peur d’être d’être contaminée par cette morosité.

Ayant toujours en tête leur musique spéciale sinistrose, j’ai sorti de mon sac mon lecteur  pareil que les « djeunes », j’ai mis la musique. Sauf que je ne sais pas comment eux ils font. Enfin, comment ils arrivent à garder la même démarche  en écoutant de la musique. En plus, ils ne bougent pas les lèvres et ne  chantonnent pas. Je me demande s’ils ne mettent pas, juste  par habitude,  leurs écouteurs  ou alors si c’est pour faire passer le message  « ne pas me déranger et  ne pas me parler ».

Parce que moi, une fois que Miossec chantait dans mes oreilles, je n’avais plus qu’une seule envie : chanter et danser ! J’ai dû réfréner mes pulsions me contentant d’opiner la tête, de battre la musique avec mes doigts sur l’anse de mon sac à main. Aux croisements, aux rondpoints, dès que j’étais une minute sans marcher, je commençais à me dandiner… C’était plus fort que moi.  

Certes, j’ai mis plus de temps à rentrer mais par rapport aux autres, j’affichais un grand sourire !
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